Mais j'ai croisé ce guitariste au détour d'un couloir du métro, à peine cinq minutes après être descendue du train; sa voix m'a immédiatement saisie. Frisson. Il y avait tant de générosité et de couleurs dans sa façon de jouer et de chanter que j'ai ralenti le pas, pour faire durer le plaisir, alors même que j'étais attendue et déjà en retard. Les sons se répercutaient contre les parois, emplissaient le métro tout entier. J'avais un sourire aux lèvres, en fendant la foule pressée.
Savoir saisir l'instant.
Savoir saisir l'instant.