la-valse-du-monde
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Samedi 5 juin 2010 à 20:02
Mais j'ai croisé ce guitariste au détour d'un couloir du métro, à peine cinq minutes après être descendue du train; sa voix m'a immédiatement saisie. Frisson. Il y avait tant de générosité et de couleurs dans sa façon de jouer et de chanter que j'ai ralenti le pas, pour faire durer le plaisir, alors même que j'étais attendue et déjà en retard. Les sons se répercutaient contre les parois, emplissaient le métro tout entier. J'avais un sourire aux lèvres, en fendant la foule pressée.
Savoir saisir l'instant.
Savoir saisir l'instant.
Mercredi 19 mai 2010 à 18:13
La vie c'est comme ça, il y a les plans qu'on établit, les choses qu'on projette et les espoirs qu'on se fait, et puis la réalité, avec ses bons et mauvais imprévus, ses rencontres et ses opportunités, qui nous font toujours plus ou moins dévier du chemin sur lequel on était lancé. Jusqu'ici même si les croisements ont souvent été difficiles voire douloureux, elle a su apprécier tous les virages qu'elle a pris, les nouvelles perspectives qui s'ouvraient et tous ceux qui ont croisé sa route, des qui l'ont juste suivie un temps à ceux qui marchent encore à ses côtés. Rien n'est jamais définitif, mais l'incertitude et les surprises de chaque instant entretiennent, en quelque sorte, la vie à l'intérieur de nous.
Dimanche 9 mai 2010 à 10:24
"A flâner, autant commencer par la solitude et les incertitudes des gares.
J'aime les gares (...) par fidélité à l'enfance. Aux joies de marcher sur les rails en équilibriste, aux premiers questionnements des parallèles se mariant aux horizons, au terrifiant plaisir de nicher les vipères, aux sauts enivrants de traverse en traverse, au spectacle de l'ouverture et de la fermeture des passages à niveaux, dans la beauté mécanique des postes d'aiguillage. J'aime à croire que sont nées là mes premières pensées. Et la première conscience de l'ironie des choses. Une vie c'était donc ça, changer de direction, monter dans un train, descendre là plutôt qu'ailleurs...
Cette vie qui bascule parce qu'on a pris un train plutôt qu'un autre (...)"
J'aime les gares (...) par fidélité à l'enfance. Aux joies de marcher sur les rails en équilibriste, aux premiers questionnements des parallèles se mariant aux horizons, au terrifiant plaisir de nicher les vipères, aux sauts enivrants de traverse en traverse, au spectacle de l'ouverture et de la fermeture des passages à niveaux, dans la beauté mécanique des postes d'aiguillage. J'aime à croire que sont nées là mes premières pensées. Et la première conscience de l'ironie des choses. Une vie c'était donc ça, changer de direction, monter dans un train, descendre là plutôt qu'ailleurs...
Cette vie qui bascule parce qu'on a pris un train plutôt qu'un autre (...)"
J-F Nivet
